Cité du design 2025 : le projet s’enrichit avec vous !
Dans le cadre du projet Cité du design 2025, l’École supérieure d’art et design Saint-Étienne (Ésadse) s’implique, avec les habitants, dans le futur aménagement du district créatif.
Exemple avec la designer Manon Freulon qui a entamé un travail de co-création d’un « objet relationnel », destiné au square Schoelcher.
Ils ont entre 23 et 80 ans. Réunis dans le hall lumineux du Mixeur, à la Cité du Design, ces habitants participent à un atelier avec une jeune designer établie à Saint-Étienne.
Sous l’impulsion de Saint-Étienne Métropole et de l’École supérieure d’art et design Saint-Étienne (Ésadse) dont elle est diplômée, Manon Freulon mène un processus de co-création d’un objet qui soit vecteur de communication dans le quartier.
« L’objectif de l’atelier est de créer une dynamique d’échanges entre les habitants, explique-t-elle. Lors des premiers ateliers, je les ai d’abord écoutés me parler de leur rapport au quartier, habitants ou non, ce qu’ils veulent et, surtout, ce qu’ils ne veulent pas ».
Dans la peau d’un designer
Les grands traits de cette co-création sont rappelés en début d’atelier : « L’idée choisie est celle d’un objet avec plusieurs fonctions : côté bancs, nous aurions une boîte à livres, côté allée, un espace d’affichage et de communication ».
Préciser l’idée, les interactions possibles, la forme, les matériaux, l’esthétique : tout cela est débattu durant deux heures.
Philippe, 65 ans, retraité très actif, est venu pour « apporter modestement un regard et une contribution. J’ai des suggestions », dit-il avec enthousiasme. Il confronte les idées au réel et imagine une végétalisation autour de l’objet en question.
Abadallah, 23 ans, est étudiant en master Prospective Design, à l’Ésadse : « Je suis venu pour participer à un nouveau projet et enrichir ma connaissance du design ». Il réfléchit aux interactions qui pourraient être créées par des messages à glisser dans l’objet en question, sans que cela puisse être affecté par la météo ou détourné de son usage.
La réflexion sur le fond et la forme avance, alimentée par Manon Fleuron qui prend des notes.
Tout cela débouchera sur la fabrication d’une maquette puis l’installation d’un prototype, au printemps 2024.
D’autre ateliers pour le square Schoelcher
En plus de l’atelier de Manon Freulon, d’autres initiatives pédagogiques sont menées, avec l’Ésadse, auprès des Stéphanois.
Le designer Simon Decottignies travaille de concert avec les élèves de l’école voisine Thiollier pour créer une porte qui marque l’entrée du quartier.
Du côté de la Cabane du design, des enfants ont été amenés à participer aux ateliers « Les Courroucés » de Tina Abenzoar, au printemps dernier.
Cette co-construction fait partie intégrante du projet Cité du design 2025, qui prévoit de remodeler la Cité du design et de la doter d’une Galerie nationale du design dès 2025, ainsi que de cafés, de restaurants, de commerces et d’espaces publics réaménagés.
L’ambition est aussi d’en faire un quartier où la créativité des designers, des artistes, des entrepreneurs et des étudiants rencontrera celle des habitants.
