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Nadine Cahen et Naomie Rubiero, duo de designers

Naomie Rubiero et Nadine Cahen

Nadine Cahen et Naomie Rubiero, duo de designers

L’une a développé son activité depuis plus de trente ans, l’autre débute sa carrière.

Designers indépendantes, Nadine Cahen et Naomie Rubiero auraient pu ne jamais se croiser, mais ont noué un lien particulier grâce au dispositif de mentorat organisé par le réseau professionnel Designers + , soutenu par Saint-Étienne Métropole.

Pouvez-vous nous présenter le dispositif de mentorat auquel vous prenez part ?

Nadine Cahen :

Designers+ l’a organisé pour la première fois en février 2024.
Il concerne huit binômes qui vont se voir pendant un an. L’idée est que des designers ayant au moins dix ans d’expérience accompagnent des jeunes professionnels indépendants qui n’en ont pas plus de trois ou quatre. C’est une passerelle entre la sortie de l’école et la vie professionnelle. Il ne s’agit pas d’un stage, mais de dialoguer autour de leurs questionnements et de les accompagner dans leurs difficultés.

Comment le contact a été pris entre vous ?

Naomie Rubiero :

J’ai adhéré à Designers+ peu après avoir obtenu mon diplôme de l’École supérieure d’art et de design Saint-Étienne (Esadse) en 2023. On m’a rapidement présenté le mentorat et, lors de l’organisation d’une rencontre, l’expérience de Nadine m’a tout de suite intéressée. Je voulais voir comment on se lance en indépendant, une réalité différente de celle d’un designer salarié.
Nous nous rencontrons une fois par mois et nous échangeons aussi par téléphone quand j’ai une question, une problématique à résoudre.

Ces échanges sont un enrichissement mutuel ?

Nadine Cahen :

Oui, car l’échange n’est pas à sens unique. Les mentorés nous apportent une vision nouvelle. Ils ont leur propre culture, et nous avons suffisamment de différence d’âge pour ne pas forcément avoir la même approche. J’ai cette curiosité de savoir ce qui les anime. Cela me fait également revisiter certains dossiers et me permet de cerner les domaines du design dans lesquels je me sens la plus pertinente.

Dans votre expérience, comment Saint-Étienne et sa Métropole ont favorisé les designers ?

Naomie Rubiero :

Grâce à une ville à taille humaine, il est beaucoup plus facile de créer des contacts et des échanges, comme c’est le cas avec ce dispositif de mentorat. J’ai pu observer que les designers y sont nombreux et avec des profils très différents.

Nadine Cahen :

Nous profitons d’un écosystème qui nous permet de travailler en synergie entre designers, architectes, graphistes, scénographes, etc. Et puis nous bénéficions du quartier créatif en développement, avec notamment la Grande Usine Créative.
Rappelons enfin un élément essentiel : le fait que les appels d’offres de la Métropole incluent la participation de designers, avec cette idée de plus-value apportée par le design dans les usages.