
Laurence Salmon questionne le design
Directrice du développement culturel et artistique à la Cité du design, Laurence Salmon est aux commandes de Ressource(s), présager demain, l’exposition thématique de la prochaine Biennale internationale design qui démarrera le 22 mai. Rencontre avec cette historienne du design.
« L’ambition de cette Biennale, c’est d’être un événement qui rassemble. Que chacun y trouve matière à découverte, à échange, à surprise », se réjouit Laurence Salmon, historienne du design et directrice du développement culturel et artistique à la Cité du design, depuis 2022.
Pour cette 13e édition, qui débutera le 22 mai prochain, elle assure la direction scientifique de l’événement et le commissariat général de l’exposition thématique, Ressource(s), présager demain, qui place neuf designers face à la réalité fluctuante d’une époque et l’épuisement annoncé de certaines ressources.
Une thématique qui trouve une résonnance particulière dans notre ville : « La ressource est très inscrite dans l’historique de Saint-Étienne, parce que ce territoire est une terre de gisements. »
« Activer la curiosité »
Son intérêt pour l’histoire justement, mais aussi pour la compréhension des enjeux sociétaux, poussent Laurence Salmon à suivre un cursus de Sciences politiques, puis des études d’histoire de l’art à La Sorbonne : « J’avais un fort intérêt pour l’histoire ainsi que l’évolution et les ressorts des sociétés… Et je souhaitais travailler dans le champ culturel. »
Cette Bretonne d’origine intègre diverses institutions culturelles, notamment la Manufacture de Sèvres et le musée des Arts décoratifs, à Paris. Elle enseigne également, durant plus de 20 ans, dans des écoles d’art et de design, à Brest, Amiens, Orléans…
« Depuis toujours, je me questionne sur la façon de mettre en place des outils de compréhension du design. Le vrai moteur de mon parcours professionnel, c’est comment activer la curiosité. »
Également journaliste, spécialiste du design, pour Jardin des modes, Intramuros, ou encore Les Échos, elle couvrira pour la presse nationale les premières Biennales stéphanoises.
« Il n’y avait pas d’équivalent, au moment de la création de la Biennale de Saint-Étienne. La jeunesse, l’enthousiasme et l’énergie des écoles de création, associés à la présence de designers venus du monde entier, ont contribué à forger l’identité forte de cet évènement. »
Remettre l’École supérieure d’art et design Saint-Étienne (Ésad Saint-Étienne) au cœur de la Biennale
C’est justement l’objectif de cette édition 2025, qui revisitera les éléments forts des premières Biennales.
Comme le témoignent l’exposition Le droit de rêver, construite autour de projets d’étudiants, ou encore l’identité visuelle de cette nouvelle Biennale, confiée à un étudiant en graphisme de l’Ésad.
« Le visuel coloré donne une image vivante de la Biennale. Et justement, on a envie qu’elle soit un événement plein d’énergie ! »
